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MAS DE LIBIAN

De la poésie en bouteille !

"Notre maison est bâtie à une marche au-dessus de la plaine : cinquante lieues d'horizons, dominés par le cône parfait du Ventoux, y tiennent dans le regard. Aussi loin que je me souvienne, c'est a...

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(07) Ardèche

"Notre maison est bâtie à une marche au-dessus de la plaine : cinquante lieues d'horizons, dominés par le cône parfait du Ventoux, y tiennent dans le regard. Aussi loin que je me souvienne, c'est au spectacle de cette vallée que je dois mes premières émotions esthétiques."Domaine familial en biodynamie situé en sud Ardèche dans la vallée du Rhône.

La petite histoire

La famille Thibon achète Libian en 1670. Gustave (1903-2001) travaille la terre, en l'absence de son père, durant le guerre de 14/18 puis se tourne vers la philosophie.Son troisième enfant, Jean-Pierre épouse Jacqueline en 1974. Cardiologue, elle laissera tout tomber pour la vigne. Ils se marièrent et eurent ...beaucoup de filles : Hélène, Catherine et Cécile. Toutes les 3 dans le vin... Un gendre, Alain, puis un petit fils Aurélien sont venus "équilibrer" cette famille.....Aujourd'hui, c'est 4 familles, 3 générations qui travaillent et vivent à Libian.La famille est avant tout "paysan", depuis toujours en bio, puis en biodynamie (certification DEMETER), nous sommes accompagnés par deux chevaux de trait Nestor et Bambi.Cet "organisme agricole" produit principalement du vin mais aussi nourrit les personnes qui y vivent (huile d'olive, miel, abondance de légumes, céréales et fourrages).Nous sommes responsables de cet héritage et nous nous devons de le transmettre dans le respect de la terre et du vivant.Comme le dit si joliment Colette " La vigne, le vin sont de grands mystères. Seule dans le règne végétal, la vigne nous rend intelligible ce qu'est la véritable saveur de la terre. Quelle fidélité dans la traduction!". Et surtout n'oublions pas : "L'eau, c'est pour la soif. Le vin, c'est selon sa qualité et son terroir, un tonique nécessaire, un luxe, l'honneur des mets."

Anecdotes du domaine

"Le paysan est avant tout un homme relié - un homme pétri de liens. Il est d’abord lié à la terre. Il est lié à la terre par son instinct le plus charnel et le plus immédiat. Le métier de paysan est par excellence celui où l’instinct et le devoir coïncident. Alors que dans certaines professions, on peut réussir par l’intrigue, par le mensonge, la flatterie, etc., le paysan ne peut poursuivre son intérêt (du moins à long terme) qu’en accomplissant son devoir de paysan, en se soumettant aux nécessités de son état. Un commerçant peut tromper ses clients, un financier peut s’enrichir par la spéculation malsaine, un homme politique peut trouver le succès en manipulant les foules, tandis que l’agriculteur n’a qu’un seul moyen d’améliorer son sort matériel et c’est de travailler plus et mieux. Pour lui, pas d’intrigue, pas de faux-fuyants, pas de système: on ne trompe pas la terre. Il est lié à la terre par son idéal. Le sol où il est né et qui le nourrit, ce sol auquel il est attaché par toutes les fibres de son être, n’est pas seulement pour lui un instrument de profit; au-delà de tout calcul matériel, il met dans son travail son souci de la perfection et son sens de la beauté. L’orgueil de tracer un sillon bien droit, de posséder les plus belles vignes, les vergers et les jardins les mieux soignés, la terre la mieux travaillée ou les plus belles bêtes du village déborde largement l’appétit du gain; né de la terre et nourri par elle, le paysan aime la terre comme un enfant aime sa mère, et, réciproquement, cette terre qui attend tout de lui, il l’aime comme une mère aime son enfant.Il est lié à la communauté du village. Il est lié à sa famille (travail familial…) Et il est lié au passé, à la tradition (sagesse des vieux paysans…), etc.C’est tous ces liens qui engendrent le réalisme paysan. Et puis la terre ne donne rien pour rien, le paysan ne peut pas s’endormir dans une fausse sécurité, il doit sans cesse lutter et donner beaucoup de lui-même en vue de résultats toujours incertains (tant que c’est entre les mains du bon Dieu…). Patience (dans la nature, tout s’accomplit lentement) souplesse devant le destin: il y a des récoltes bénies, et d’autres qui sont perdues… Le paysan a non seulement le sens de l’effort, mais le sens du risque; la terre ne peut rien sans lui, ni lui sans elle. Il ne livre rien au hasard, mais il confie tout au destin; il reste plastique devant la vie. Certes, il a des défauts. «Terre à terre», accroché aux choses matérielles… (Conversation avec un petit fonctionnaire qui les critiquait, qui leur reprochait leur matérialisme, leur âpreté au gain, leur avarice. Réponse: quand vous aurez gagné votre vie en grattant la terre, alors - ces défauts - si vous ne les avez pas acquis, vous aurez le droit de les critiquer!) Oui, le paysan est «près de ses sous»: c’est que pour lui l’argent est le socle de valeurs plus hautes (différence entre «les sous» et «le bien», l’argent est racheté: il contribue à garantir le patrimoine, à garder son honneur, à s’assurer les uns aux autres mille services gratuits…"Gustave Thibon, "le réalisme paysan" (extraits)

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