Tout savoir des vins pétillants
A quoi pensez-vous lorsqu’on vous dit “vins pétillants” ? On parie sur le Champagne ! Issue de la région éponyme, cette appellation a su conquérir le monde entier et s’imposer comme la référence absolue en la matière.
Pourtant, il existe de nombreuses autres AOC pétillantes en France. Et elles valent le détour elles aussi ! C’est parti pour un tour d’horizon de l’existant.
Les différentes appellations
Chaque région de France, ou presque, a son vin effervescent ! En Champagne, il y a, bien sûr, le Champagne. Mais ailleurs ? Commençons par le nord et descendons petit à petit.
De nombreuses régions se partagent le même nom pour leur appellation pétillante. C’est le cas de l’Alsace, de la Bourgogne, de la Loire, de Limoux, du Jura, de la Savoie, de Die et de Bordeaux. En effet, elles produisent toutes du Crémant !
Malgré un nom identique, il ne faut surtout pas les confondre. Elles partagent toutes la même méthode de vinification, la méthode traditionnelle (ou champenoise), dont nous parlerons plus bas. Sinon, chaque région utilise ses cépages locaux pour produire son Crémant.
La Bourgogne utilise donc du Chardonnay et/ou de l’Aligoté, ce qui la rapproche beaucoup de la Champagne. L’Alsace utilise majoritairement du Pinot Gris et du Riesling. Dans le val de Loire, vous retrouverez surtout du Chenin blanc. Les Crémants de Savoie vont utiliser, à hauteur de 40% minimum, des cépages autochtones comme le Jacquère et l’Altesse. Enfin, à Bordeaux, le sauvignon est le composant principal de ce vin.
Il existe également du Crémant en Belgique et au Luxembourg !
Il existe ensuite plusieurs autres appellations bien moins connues. C’est le cas de la Clairette de Die ou l’AOC Bugey.
Comment faire du vin pétillant ?
La légende raconte que c’est en Champagne qu’a été inventé le processus de fabrication des vins pétillants, grâce au moine Dom Pérignon (qui a donné son nom à une célèbre marque haut de gamme). La méthode a cependant dû bien évoluer depuis cette époque !
La méthode la plus utilisée de nos jours s’appelle pourtant toujours “méthode champenoise”, mais uniquement sur l’aire d’appellation de la Champagne. Les vignerons champenois sont les seuls à pouvoir faire usage de cette mention sur les bouteilles, afin d’éviter toute confusion par rapport à l’appellation du même nom.
Ailleurs en France, cette méthode s’appelle donc la “méthode traditionnelle”.
Cette technique d’élaboration de vins effervescents se caractérise par une seconde fermentation en bouteille : le vin tranquille est vinifié (1ère fermentation alcoolique), puis juste avant la mise en bouteille, une liqueur de tirage (ou liqueur d’expédition) constituée de levures, de sucre, d’adjuvant de remuage, y est ajoutée provoquant la deuxième fermentation.
Cette seconde fermentation transforme le sucre en alcool et entraîne la libération de gaz carbonique emprisonnée dans la bouteille qui se répand alors dans le vin. Le vin tranquille est devenu effervescent ! Ensuite vient l’élevage, la mise sur latte, le dégorgement, l’ajout de la liqueur de dosage…
Les différents types de vins pétillants.
Le saviez-vous ? Il existe de nombreux vins pétillants différents. Et on ne parle pas d’appellations cette fois !
En fonction de la méthode de production, ces vins vont rentrer dans des sortes de sous-catégories. Il s’agit des demi-secs, des bruts, des extra-bruts, des blancs de blancs ou blanc de noir.
Les termes demi-sec, brut et extra-brut concernent le taux de sucre résiduel présent dans le vin en question. S'il y a du sucre, c’est un demi-sec. S’il y a très peu de sucre c’est un brut. Et ainsi de suite.
Si un vin pétillant est un blanc de blanc cela veut dire qu’il n’a été produit qu’à partir de cépages blancs. Si c’est un blanc de noir, cela veut dire que seulement des cépages rouges ont été utilisé, comme le pinot noir.
Ce sont cependant des vins blancs car, comme la peau du raisin n’a pas été en contact du jus lors du pressurage, il n’a pas pu se colorer.
Bref, les vignerons ont l'embarras du choix et peuvent s’amuser !