Au sommet du Haut-Armagnac, dans la partie septentrionale de la région, sur le plateau de Lectoure, le Domaine d’Arton bénéficie d’un cadre magnifique, baigné par le soleil et les vents d’Est. Naturellement irrigués par des sources pures, les sols argilo-calcaires, riches et fertiles, donnent naissance aux vignes qui font la richesse et la complexité des vins, lumineux et minéraux. C’est sur cette terre du Haut-Armagnac que la famille Montal plante ses vignes pour élever ses vins et ses Armagnacs, faisant de la traçabilité “de la vigne au verre” le secret de son excellence. Le domaine de 88 hectares répartis sur 19 parcelles, présente un encépagement rare puisque 8 cépages signent la typicité des vins du domaine : l’Ugni Blanc, le Colombard, le Gros Manseng, le Petit Manseng, le Sauvignon, la Syrah, le Merlot et le Cabernet. Rien n’est laissé au hasard. Chaque cépage est planté sur la parcelle qui lui convient le mieux et fait l'objet d’un suivi adapté à ses spécificités.
La petite histoire
Il est en Gascogne des figures glorieuses qui marquèrent leur temps et la postérité. Patrick de Montal et Victoire de Montesquiou, propriétaires récoltants du domaine d’Arton, sont de celles-là. Femme du monde, journaliste de l’ORTF et écrivaine, Victoire est une figure mythique du Paris des années Pompidou où elle côtoie, de Malraux à d’Ormesson, ceux qui ont fait la France. Quant à Patrick, il incarne depuis 30 ans le renouveau de l’Armagnac. Après quelques vingt années parisiennes, ils sont retournés ensemble sur leur terre natale, le Haut-Armagnac. Car Patrick comme Victoire ont grandi dans le Gers, reliés par cette terre à leurs illustres ancêtres. Ce retour aux sources consacre leur amour et signe un nouveau départ, celui d’une “vie désencombrée” qui touche à l’essentiel : la vigne, le vin et l’Armagnac. Arton est une terre d’histoire et de vin, comme en attestent les barriques centenaires découvertes dans l’ancien chai et les écus romains trouvés lors du défrichage de la parcelle des « Deux Cèdres ». En effet, la vigne a longtemps fait la renommée du pays. Devenir vigneron à 40 ans ? Un rêve. Une folie. Ce sera une réalité. Homme de terroir et vigneron visionnaire, Patrick de Montal incarne une nouvelle frontière dans le monde endormi et trusté de l’Armagnac. En 1985 il crée la Fine Blanche®, une eau-de-vie d’Armagnac parfaitement naturelle, et lance ainsi une toute nouvelle catégorie connue aujourd’hui sous l’AOC Blanche d’Armagnac. En découvrant la puissance aromatique de cet “Armagnac dans la fleur de l’âge”, mis en bouteille sans avoir vieilli sous bois, il est saisi d’une certitude : il doit planter ses vignes pour élever ses vins et explorer le potentiel aromatique de son terroir du Haut-Armagnac, car la qualité du vin qui entre dans l’alambic détermine la qualité de l’eau-de-vie qui en sort et l’empreinte de l’année est décisive. Les premières vignes sont plantées en 1991, ressuscitant la vocation viticole du Haut-Armagnac qui avait disparu avec la crise du phylloxéra à la fin du 19ème siècle. En s’installant à Arton, il brave le qu’en dira-t-on qui fait de cette terre une terre impropre à la vigne, un pied de nez aux préjugés qui lui donnera raison. En 2017 ses Armagnacs reçoivent le Prix d’Excellence au Concours Général Agricole de Paris, une première pour un Armagnac ! 40 ans après Patrick et Victoire, c’est au tour de leur fils Jean et de son épouse Lili d’incarner ce nouveau visage de l’Armagnac. Après une carrière professionnelle qui les a menés aux quatre coins du monde, ils s’installent à Arton pour poursuivre l’aventure familiale. Enfant du pays, Jean de Montal revient au domaine avec en tête un projet écologique : approfondir les engagements environnementaux de son père pour convertir tout le vignoble à la biodynamie et transmettre à ses enfants une terre saine. Quant à Lili Chieng de Montal, parisienne d’origine chinoise, elle est depuis longtemps convertie à l’art de vivre d’Arton et entend initier les passionnés du goût à l’esthétique d’Arton. Avec la même passion que Patrick et Victoire, Jean et Lili de Montal ont à leur tour une longueur d’avance sur le monde de l’Armagnac.
