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Domaine Vaquer

(10 notes)
Maman et vigneron c'est pareil !

"Il faut être un bon vivant pour être un bon vigneron". Frédérique se livre à vous à travers ses vins qu'il faut savoir « écouter ». Elle connait son domaine sur le bout des doigts et vibre pour s...

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(66) Pyrénées-Orientales

Le Domaine Vaquer est un domaine familial depuis 4 générations. Il est situé au cœur des Aspres. Son terroir argileux et caillouteux transmet une belle fraîcheur et une grande élégance aux vins. Il est composé de 17 hectares de vignes situées à 200 mètres d’altitude. Ce balcon dominant la plaine du Roussillon avec la mer au loin est situé au-dessous du lieu-dit Pla del Rei, site de la bataille historique de 1794 dite du Boulou. Ma parcelle préférée est celle que j’ai greffée sur pied ; le muscat Petit Grains situé sur le mamelon qui dispose d'une vue panoramique à 360°. Mais c’est là que j’emmène celles et ceux qui veulent laisser battre leur cœur au rythme de mon terroir. Nous pratiquons des labours de surface réguliers qui permettent en enfouissant les herbes annuelles de donner de la matière organique au sol. La culture que nous pratiquons est raisonnée et j’aime à ajouter raisonnable et responsable, respectueuse de ce terroir qui nous a été transmis par nos ancêtres et qui sera transmis à nos enfants. Nous, vignerons, sommes des passeurs de vie. Dans nos parcelles faune et flore jouissent d'un environnement préservé, quel bonheur d'y retrouver : papillons, coccinelles, lapins et sangliers, bien que ces derniers prennent un malin plaisir à grignoter les raisins avant la vendange.

La petite histoire

Après avoir voulu me lancer dans une carrière de professeur de sport à Dijon, le destin me pousse finalement à m’inscrire en Deug de science. J'y rencontre alors mon futur mari, Bernard, qui souhaitait reprendre le domaine de son père à Tresserre dans le Roussillon. Je débute alors à ses côtés une formation d’œnologie en bourgogne où nous acquerrons de solides connaissances techniques. En 1991, nous reprenons le domaine familial (qui a fêté ses 100 ans en 2012). Dès 1968 le grand père Fernand devient précurseur dans le Roussillon en étant un des premiers vignerons à mettre son vin en bouteille ; dans cette région la vente était à la citerne. L'amour du vin et de mon mari m'ont amenés à reprendre la main sur le Domaine. Il était très excitant de travailler en couple, chacun apportant sa brique à la construction commune : Bernard à la vigne, moi au service commercial et nous nous retrouvions tous les deux en cave. Après le décès de Bernard en 2001, il a fallu se relever et continuer le chapitre commencé. Mon souhait était d'embouteiller La Roussanne que nous venions de planter, elle est devenue " Esquisse ». Afin de nous différencier, la nouvelle appellation « Côtes du Roussillon Les Aspres » est apparue sur nos étiquettes en 2005. J’ai appris à aimer la région des Aspres et à apprivoiser la Tramontane Pour la petite anecdote, lors de labours, nous avons retrouvé des morceaux de boulets de canon et même de baïonnettes ! La vue panoramique sur les collines des Aspres y est magnifique. Entre garrigues et petits ravins, je me sens comme chez moi.

Anecdotes du domaine

Être vigneron c’est un métier de passion. Le travail ne s’arrête jamais et mieux vaut-il pratiquer tous les corps de métier car chaque détail compte. D’où viens mon amour pour les vins du Roussillon ? Voici le secret : Lors d’un réveillon chez ma belle-famille dans les Pyrénées-Orientales je suis tombé amoureuse des vieux Rivesaltes ambrés, de la région et du métier de vigneron. Etre vigneron c’est transmettre à ceux qui ouvriront nos vins, un peu de notre terroir, et le bonheur de partager ce vin entre amis. Le vin est tellement dépendant du millésime, du vigneron, que rien n’est jamais acquis et certain : il faut toujours se remettre en question pour ne pas s’engourdir… Je me reconnais dans La cuvée « Expression » 100% Carignan. Ce vin droit, long et avec des tanins fins, sur le fruit à noyaux ou l’évolution de sous bois selon le millésime. C’est un vin direct sans esbroufe Durant mon apprentissage, j'ai fait une très belle rencontre humaine en la personne d'André Brugirard. Recteur des œnologues, il a été celui qui a accompagné mon beau père pendant toutes ses vinifications. Il m’a appris la « dégustation positive » : parler d’un vin en fonction de ses qualités, de ses « plus » et jamais de ses manques… c’est plus difficile mais tellement plus enrichissant (comme pour les rapports humains d’ailleurs !)

Je fais souvent le parallèle entre le travail de vigneron et le travail de maman. Il faut fixer des règles de vie au départ, savoir « écouter » le produit et surtout être un bon vivant pour être un bon vigneron. Mais il faut aussi essayer de nouvelles choses, c’est ce que je m’efforce de faire chaque année. Je prends l’exemple des vins pétillants naturels, je les aime beaucoup et j’en ferai peut-être plus tard. Les nouvelles choses passent aussi par la qualité de nos vins qui se vendent à l’international. De Singapour aux Etats-Unis en passant par le Danemark et l’Angleterre, nos vins sont appréciés à travers le monde. Le conseil que je peux donner aux jeunes qui veulent se lancer dans le métier de vigneron : savoir où se positionner et faire de ce métier une passion.

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