En 1905, Matisse y invente le fauvisme, en 1971 on y crée une appellation. Le petit port de Collioure implantée dans le Roussillon est donc un territoire où l’artisanat règne en maître.
Située sur les communes de Collioure, Banyuls, Cerbère et Port-Vendres, l’AOC Collioure s’étend sur une superficie de 1650 hectares et produit environ 19000 hectolitres de vin par an. Célèbre en premier lieu pour ses rouges, en 2002, l’appellation Collioure Blanc est également reconnue.
Fidèle aux caractéristiques des vins du Roussillon, les vignes qui surplombent la mer sont plantées en coteaux sur des terrasses abruptes, dans des sols majoritairement composés de schistes bruns et bénéficient du climat méditerranéen. Influence maritime et ensoleillement maximal font donc partie intégrante du quotidien de ces domaines.
En ce qui concerne les cépages, les vins rouges et les rosés sont le produit d’un assemblage principal composé de grenache noir, de syrah et de mourvèdre. À eux trois, ces cépages doivent être présents à hauteur de deux tiers minimum dans la composition du vin et ils peuvent être complétés, selon la volonté du producteur, par du carignan et du cinsault pour les rouges, et du grenache gris pour les rosés. Le Collioure blanc est lui composé de grenache gris et blanc.
À l’oeil, la robe du Collioure rouge est bien souvent profonde et le grenat légèrement tuilé. Le rosé lui est souvent un peu saumoné ou d’une couleur tendre et le blanc a une robe jaune clair à reflets verts. Quand on passe à la deuxième phase de la dégustation, il faut bien distinguer deux moments pour les vins rouges. En effet, jeunes, les collioures rouges sont très fruités et dégagent des arômes de baies rouges et des notes amyliques mais lorsqu’ils prennent de l’âge, le nez perçoit alors des arômes épicés et des senteurs de cuivre. Le vin rosé, lui aussi dégage aussi des senteurs très fruitées mais peut parfois, si la Syrah est le cépage majoritaire de la cuvée, laissé percevoir des notes de violette. Fleurs, épices et note minérale sont les maîtres mots pour décrire les vins blancs quand on les porte à son nez. Enfin, en bouche on pourra dire des blancs qu’ils sont amples structurés et gras, des rouges qu’ils sont puissants, chaleureux et riches en fruits mûrs lorsqu’ils sont jeunes et que l’âge leurs apporte des notes de fruits cuits. Et finissons par le rosé qui est le plus surprenant car sous ses abords délicats et frais, ils révèlent puissance et onctuosité sans perdre sa nervosité.
Qu’en est-il des accords mets et vins ? Pour mettre en avant tous les potentiels de cette appellation, vous ne pouvez pas vous tromper si vous l’associez à des plats typiques de la cuisine catalane. Plus spécifiquement, le rouge est parfait pour accompagner les viandes rouges, le gibier et les différents civets. Le blanc lui se mariera parfaitement avec des fruits de mer ou avec des fromages de chèvre ou de brebis et le rosé avec des viandes blanches, des terrines ou encore des champignons.
